La gestion des conflits d’intérêts est tout sauf un sujet mineur pour votre cabinet…
Autant vous y intéresser dès maintenant.
Défendre les intérêts de tous ses clients
Cela semble une évidence, mais mieux vaut la rappeler : le professionnel doit défendre les intérêts de tous ses clients avec le même soin, sans discrimination.
Ainsi, pas question de favoriser l’un de ses clients par rapport à un autre (principe d’équité), ou de privilégier l’intérêt de son entreprise au détriment de l’un d’entre eux (principe de primauté) !
Pas question non plus d’accepter des cadeaux de fournisseurs qui pourraient vous influencer dans la sélection des produits ou services proposés à vos clients, ou de choisir vos partenaires en raison d’avantages particuliers obtenus pour vous-même, de l’existence de relations personnelles étroites ou, plus encore, de liens familiaux (principe d’intégrité) !
Pas question enfin de fermer les yeux sur la prestation d’un confrère dans le cadre d’une mission partagée : le client doit être informé de votre avis concernant la part du travail effectué par l’autre professionnel. Et cet avis doit être – cela va de soi – objectif ! Tout risque de conflit d’intérêt doit être relevé, et provoquer des réponses claires et motivées sur la nature du travail, son impartialité ou sa partialité éventuelle… Tout cela en assurant le secret professionnel auquel vous êtes soumis !
Comment organiser votre procédure de conflits d’intérêts ?
Si ces recommandations d’évidence sont impératives, les connaître ne suffit pas : il faut vous organiser pour prévenir et traiter d’éventuels conflits d’intérêts.
Comment ? D’abord en nommant un responsable de la gestion des conflits d’intérêts au sein du cabinet, chargé de la mettre en œuvre et d’être le référent interne et externe du cabinet pour constater ou non l’existence d’un conflit d’intérêt, déterminer sa nature, décider de ses conséquences sur l’opération en cours – jusqu’à la possibilité d’abandonner la mission, le traiter au sein du cabinet et informer le client par écrit puis l’archiver dans un registre des conflits d’intérêt une fois qu’il a été géré.
Ensuite en vous dotant de procédures écrites non standardisées ! Celles-ci doivent être adaptées à vos spécificités, car il n’existe pas de forme unique : la gestion d’un conflit d’intérêt, c’est toujours un cas particulier, conditionné à votre environnement professionnel, à vos pratiques et à votre expérience.